Extrait de l'ouvrage « GREEN PRINT » par Cedric Green, publié par Ecotech Design, Sheffield, Royaume-Uni - manuel sur les méthodes récentes de gravure non toxique en taille-douce et plaques métalliques, par l'usage de la gravure électrolytique, développement moderne de la technique d'électrolyse du XIXe siècle.
Version français - traduction et relectures : Fabien Maison, Jean-Claude Pronier et Jean-Marc Couffin. .

INTRODUCTION

Après avoir travaillé pendant des années en suivant les méthodes traditionnelles de fabrication et d'ébauche des plaques pour la gravure à l'eau-forte, en conséquence de quoi, j'ai dû encaisser toutes sortes d'inconvénients pour ma santé : irritation des yeux, eczéma, asthme, mal de gorge et dépression, j'ai commencé à prendre conscience de l'impact à long terme des produits chimiques et de leurs réactions sur ma personne. De surcroît la lecture du livre de Tim Challis : « Print Safe » (la gravure, une approche en douceur), m'a incité à tenter de remplacer chaque élément toxique ou déplaisant ainsi que son processus par une version alternative afin que toute l'étape de gravure perde de son caractère fastidieux, pour retrouver la joie de la création qui va de pair avec le plaisir de voir ce que donne le tirage.

Plus précisément, j'ai éprouvé pas mal de réticence à me servir des techniques qui me satisfaisaient le plus - la gravure profonde sur des surfaces importantes réalisée par une morsure continue, le gaufrage, le travail mi-taille douce mi-estampe tirée en relief - à cause des heures passées à se pencher sur les plaques de zinc plongées dans le perchlorure de fer, à brosser et essayer d'enlever les bulles nocives, ainsi que la croûte qui se produit selon la réaction.

En fait, sur une période de six ans et grâce aux articles parus dans « Printmaking Today » - (La gravure d'aujourd'hui) - articles 12, 13, 14, 15 et 17, grâce à ma recherche sur l'histoire des méthodes à électrolyse, au XIXe siècle, à mes contacts avec d'autres graveurs, aux conseils donnés par des chimistes et à mon étude de quelques techniques plus anciennes concernant la gravure commerciale, j'ai fait évoluer peu à peu toutes mes pratiques et trouvé des substituts sans danger pour les méthodes qui étaient visiblement les plus contestables. Mon objectif primordial était d'utiliser des équipements nécessaires à ces nouvelles méthodes sans dépenses excessives: soit en les réalisant moi-même soit à partir d'équipements peu couteux disponibles dans le commerce. Je voulais également éviter les techniques et les produits couteux décrits par des ouvrages spécialisés ou pratiqués industriellement tout en les analysant afin d'en étudier le principe et les produits. Dans ce domaine, j'ai fait quelques découvertes intéressantes en ce qui concerne les méthodes de gravure par électrolyse au XIXe siècle, qu'on avait protégées par des brevets en prétendant qu'elles étaient des applications nouvelles. (Voyez la section, Gravure à l'électricité - 1855).

Ces méthodes alternatives ne sont pas uniquement des méthodes de remplacements, plus propres et plus saines, mais quelques-unes peuvent produire des résultats et des effets qui ne sont pas possibles avec les méthodes traditionnelles originales, ce qui les rend si excitantes à employer. Enfin, il y a une sorte d'interdépendance entre elles, par exemple les procédés de galvano gravure à électrolyse qui rend possible l'utilisation de matériaux de base qui ne peuvent être employés avec les acides de façon satisfaisante; les acides eux-mêmes permettant à la galvano gravure de produire des effets qui ne seraient pas possibles avec des enduits traditionnels. Les résultats récents de cette recherche empirique sont résumés dans le tableau de la page suivante et certains seront décrits plus en détail par la suite.

  detail de "Antarctic Summer" - collage de 16 images tirées à partir de 5 plaques galvano-gravées. Le collage entière.

Atlantic Summer

 
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