Description de méthode mi-sèche.... Extrait de l’ouvrage « GREEN PRINTS » par Cedric Green, publié par Ecotech Design, Sheffield, Royaume-Uni – manuel sur les méthodes récentes de gravure non toxique en taille-douce et plaques métalliques, par l’usage de la gravure électrolytique, développement moderne de la technique d’électrolyse du XIXe siècle, substituts des procédés traditionnels de gravure, de vernis, d’aquatinte, de netoyage etc. méthodes nocives pour la santé et l’environnement. Version français - traduction et relectures : Fabien Maison, Jean-Claude Pronier et Jean-Marc Couffin. .
GALV-ON Méthode de gravure électrolytique mi-sèche Dans certaines circonstances – graver une petite portion d’une grande plaque, appliquer une texture particulière sur une zone sans l’usage de la technique Fractinte (voir plus loin) ou d’autres pratiques alternatives comme l’aquatinte – j’ai développé une méthode qui ne nécessite pas d’immersion de la plaque dans l’électrolyte et n’a donc pas besoin d’un bac, d’une grille ou d’un réservoir vertical, etc. La méthode est particulièrement adaptée à la gravure au trait, mais peut être également utilisée dans la pratique telle que l’aquatinte et se révèle très riche en possibilités. J’ai nommé cette méthode « Galv-on » car cela reflète le principe qui utilise une surface constituée d’un sandwich de feutre ou autre surface absorbante, imbibée d’électrolyse, appliquée sur le dessus de la plaque. La surface de votre plaque à graver est tout d’abord préparée,- avec un vernis de masquage ou un pochoir- et celle-ci est ensuite disposée sur une surface plane, sur plusieurs feuilles de papier buvard ou de papier journal, une fine lamelle de métal reliée à la borne positive de l’alimentation, glissée entre la plaque et les feuilles. Posez ensuite un épais tapis de feutre propre, imbibé d’électrolyse et préalablement égoutté une demi-minute, sur la surface à graver. Appuyez doucement sur le feutre avec un petit rouleau pour chasser les bulles d’air. Placez une plaque de métal identique que celle à graver sur ce feutre et reliez-la à la borne négative. Enfin, placer des poids sur l’ensemble par-dessus une plaque en bois ou carton pour protection. Allumez l’alimentation pendant une durée plus importante que pour une gravure dans un réservoir. La durée exacte devra être calculée à force d'essais- erreurs, comme cela est décrit dans la section suivante.
Le courant circule à travers l’électrolyte que contient le feutre et la qualité de la gravure dépend de la qualité de la surface de celui- ci. La texture est généralement plus ou moins inégale, mais jamais inintéressante. Pour accentuer la texture, plusieurs couches de papier buvard peuvent être placées entre la surface de la plaque et le feutre et on peut utiliser un rouleau pour chasser les bulles éventuelles. Afin de réduire les inégalités de texture, les papiers buvards peuvent être déplacés au cours de courtes gravures consécutives. D’autres matériaux poreux peuvent être utilisés, afin de produire des textures différentes : papier éponge, tissu, etc. Un document imprimé avec une image, ou un support avec un dessin avec un vernis résistant à l’eau, imbibée d’électrolyte, disposé la face imprimée contre la plaque, formera une image négative gravée. J’ai fait des expériences intéressantes avec des impressions laser de photographie, trempées dans l’électrolyte, puis appliquées sur la plaque et frottées avec de l’acétone. Mais cela ne peut être encore considéré comme une méthode viable pour la reproduction photomécanique, même si l’effet produit, à une qualité que certains graveurs pourraient (TOP)
Une façon
d’utiliser la méthode semi-sèche, est de créer des « collages » à partir
de différentes découpes de papiers déchirés, de feutres minces, de tissus
ou d'autres matériaux intercalés entre le feutre imbibé et la plaque.
Les porosités des différentes textures offriront une résistance diverse
et créeront des profondeurs de gravure variées qui reproduiront le collage
par des variations de teinte. Si l’élément constituant le collage n’est
pas préalablement humidifié, la diffusion partielle de l’électrolyte vers
le bas peut parfois produire des effets imprévisibles et intéressants.
Un masque ou pochoir créé en papier épais et poreux, préalablement trempé
dans l’eau donnera à la gravure une bordure douce.
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L’inégalité de la texture, inhérente à la méthode mi-sèche, lors de l’utilisation en gravure au trait ou à l’aquatinte uniforme ou Fractinte, aura tendance à être visible. Mais ceci peut être minimisé en utilisant plusieurs feuilles de buvard de bonne qualité et imbibées d’électrolyte, sous la couche de feutre. Divisez le temps global par 3 ou 4 et soulevez et faite pivoter les papiers buvards à chaque intervalle pour faire varier l’intensité de la gravure. Les bulles d’air qui pourront apparaître comme des zones non gravées peuvent être éliminées en utilisant un petit rouleau en caoutchouc dur sur la surface de chaque couche de buvards. Le feutre neuf doit être au préalable bien lavé au détergent puissant pour éliminer l’huile naturelle de la laine. Après un certain temps, une accumulation de métal qui n’a pas collé à la cathode et qui à adhéré au feutre doit être lavée. Les morceaux de papier buvard peuvent être réutilisés s’ils sont toujours propres, mais jetez-les, dès qu’ils se décolorent. . (TOP)
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